Un 1er Mai 1886, les syndicats américains organisèrent une grève pour que la journée du travail soit limitée à 8 heures. Les affrontements entre les manifestants et les policiers firent plusieurs morts. En 1889, la 2eme Internationale Socialiste réunie a Paris, décida de faire du 1er Mai une journée de revendications ouvrières.
A l’Ile Maurice, le Parti Travailliste organisa une première manifestation le 1er Mai 1938. C’était un événement qui fit date dans l’histoire de la classe laborieuse Mauricienne. Ce fut le trio -Dr. Mr.Maurice Curé, Pandit Sahadeo Rama et Emmanuel Anquetil qui organisa l’événement. Il y eut une foule estimée à 20,000 personnes au Champ de Mars. Les ouvriers sacrifièrent une journée de travail ce jour là.
Les dirigeants du Parti mirent les travailleurs, venus assister au meeting, en garde contre le danger communal qu’ils voyaient poindre à l’horizon. Le patronat de son côté réclama plus de fermeté de la part de l’Etat pour mettre fin à ce qu`ils qualifiaent de subersion.
Le Président du Parti Travailliste, Guy Rozemont, se hâta de présenter une motion au Parlement le 29 Avril 1949, où il soutint que le jour férié octroyé éventuellement pour la fête du travail serait l’occasion rêvée pour célébrer les idéaux des travailleurs, ensemble avec le prolétariat du monde entier.
Il était évident que la motion de Guy Rozemont pour l’octroi d’un jour férié serait restée lettre morte si l’électorat n’avait fait élire, aux premières élections générales populaires en 1948 une majorité de candidats favorables à l’évolution de la classe laborieuse.
La motion de Guy Rozemont fut secondée par Raymond Rault. Sookdeo Bissoondoyal et Seewoosagur Ramgoolam prirent la parole en faveur de la motion. Renganaden Seeneevassen apporta un amendement à la motion, pour y inclure toute la classe ouvrière.
Eventuellement, le Gouverneur Sir Hilary Blood décréta le 1er Mai 1950 jour férié. Cela fut une première dans l’histoire de travailleurs de l’Ile, qui pouvaient à partir de cette date, se joindre à la classe ouvrière du monde pour célébrer la fête du Travail sur un pied d’égalité.
A.J